WaterSan Perspective
April 20, 2016
Le nombre record de pays engagés à signer l’accord de Paris à New York le 22 avril annonce la prochaine étape vers l’entrée en vigueur de l’accord et un moment critique de l’effort mondial visant à assurer de solides espoirs pour un développement humain sûr et pacifique.
La maxime du responsable de l’ONU Ban Ki-moon qui énonce que notre génération est la première qui peut mettre fin à la pauvreté, mais la dernière qui peut agir pour éviter les pires changements climatiques illustre le fait que la réduction des émissions de gaz à effet de serre à temps pour éviter des hausses ingérables de la température assure la légitimation de ces espoirs.
Plus de carbone dans l’atmosphère équivaut à plus de pauvreté. Nous ne pouvons pas assurer un développement durable sans lutte contre le changement climatique, et nous ne pouvons pas lutter contre le changement climatique sans aborder les causes profondes de la pauvreté, les inégalités et les modèles de développement non durable », a déclaré Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Mme Figueres animera un débat avec Ségolène Royal, ministre française de l’Écologie, du Développement durable et de l’énergie et Présidente de la 21ème Conférence des Parties à la convention sur le climat des Nations Unies, devant un public invité, en marge de la réunion de l’Assemblée générale sur les Objectifs de développement durable (ODD) le jeudi 21 avril.
La prise de conscience que le changement climatique et le développement ne peuvent être résolus que s’ils sont considérés de manière inséparable est articulée dans le programme de développement durable 2030, adopté par les Nations en septembre dernier à l’ONU à New York.
La réalisation des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat appelle à des taux de décarbonisation sans précédent. Les 15 courtes années à l’horizon de 2030 devront produire des résultats sans précédent en termes de bien-être mondial et d’éradication de la pauvreté.
Rien de moins ne sera efficace qu’une transformation massive à l’échelle mondiale vers l’énergie propre, la restauration des terres et des économies et des sociétés pré-sécurisées contre les changements climatiques existants.
« Les acteurs-clés au sein des gouvernements, du secteur privé et de la société civile façonnent leur vision sur la façon dont ils peuvent contribuer au mieux à cet objectif. Nous avons un créneau très court pour harmoniser les stratégies et mettre davantage l’accent sur l’urgence de la mise en œuvre. Les approches stratégiques développées cette année vont modeleront la voie globale pour les années à venir », a déclaré Mme Figueres.
Les ODD contiennent non seulement un objectif distinct pour le climat (#13), mais l’action climatique fait également partie intégrante du succès de la mise en œuvre de la plupart des 16 autres ODD à l’ordre du jour.
Cela fonctionne de trois manières fondamentales qui sous-tendent la relation entre la nature de la menace des changements climatiques et les aspirations à un avenir meilleur, plus sûr et plus juste.
Le climat et le développement sont verrouillés ensemble tout d’abord par la cause et l’effet, par la nécessité d’une transformation sans précédent vers une économie bas carbone, et puis et par le calendrier exigeant des mesures qui sont nécessaires pour rester bien en dessous d’une hausse de la température de 2 degrés Celsius, voire 1,5 degrés identifiés dans l’Accord de Paris comme ligne de défense encore plus sûre.